LE GUEPIER D'EUROPE
De la taille d'une Grive draine -28 cm pour
un poids moyen de 60 g et une envergure de
45 à 50 cm-, le Guêpier d'Europe a des cris roulés
caractéristiques permettant de le reconnaître même quand on le
discerne à peine dans le ciel. Alors qu'il excelle dans les
airs, il paraît plutôt maladroit au sol. Mais ses couleurs aux
reflets métalliques émerveilleront l'observateur: bleu-vert
turquoise du ventre, du poitrail et du bas des ailes,
brun-roux sur le dos, la calotte et le haut des ailes, vert
sombre de la queue, noir du bec légèrement incurvé et comme
prolongé d'un trait de plumes également noires, iris rouge
dans un oeil noir, jaune bordé
de noir pour la bavette, quelle parure pour un oiseau européen
même si cette palette est encore dépassée en couleurs par
celle du Guêpier écarlate africain. Comme son nom
l'indique, guêpes, abeilles, frelons et autres hyménoptères
constituent le gros de sa nourriture mais il consomme aussi
d'autres insectes: mouches, libellules, papillons, criquets,
sauterelles ... qu'il chasse en général au vol, à la manière
des hirondelles. On le trouve plus
particulièrement sur les berges sablonneuses des cours d'eau,
les falaises d'éboulis et semble de plus en plus fréquent dans
le sud de la France, en Espagne et en Italie, mais il
s'observe aussi dans les vallées de la Saône, du Doubs, en
Touraine et même occasionnellement en région parisienne, voire
Allemagne où il a niché avec succès, Grande-Bretagne,
Scandinavie ... Il vit souvent en colonies et aime se percher
avec ses congénères sur les branches saillantes, les fils
électriques et les poteaux.
Aigle
impérial
Le problème de l'avenir des grands oiseaux de proie
est sans doute l'un des plus aigus qui se posent dans le
domaine de la conservation. Comme la plupart des animaux en
danger, les rapaces de forte taille sont menacés par la
destruction physique directe et la détérioration rapide de
leurs conditions d'existence, deux facteurs qui dépendent de
l'attitude des hommes à l'égard de la nature sauvage et dont
l'effet est proportionnel au développement démographique. Dans la péninsule Ibérique, il dut
être assez répandu jadis en dehors des zones de haute
montagne. Mais sa grande taille et ses mœurs prédatrices,
spécialement à l'égard des lapins et des perdrix, le
désignaient aux destructions. D'autre part, les
défrichements de grands domaines contribuèrent à diminuer
sensiblement l'aire de distribution. Actuellement,
l'estimation la plus optimiste est d'une centaine d'individus
seulement.
Le
gouvernement de l'Espagne a décrété la création d'un vaste
parc national englobant environ 350 km². Cet effort
considérable, visant à conserver les extraordinaires richesses
naturelles du delta assure de meilleures chances de survie à
cette race menacée. La sauvegarde de l'aigle impérial
d'Espagne dépend surtout des homme. En épargnant la nature
dans son milieu vital, en respectant les oiseaux eux-mêmes,
ils peuvent assurer l'avenir de ce noble rapace, peut-être
accroître sa population.
L'ours brun des Pyrénées
(1.70 m à 2.50 m)
Vous ne le verrez pas. Le voir, et l'approcher ne
peut être que le fruit du hasard et de la surprise. C'est un
privilège et un fait extrèmement rare. Au cours de nos
randonnées, nous pouvons être amené à découvrir des indices
qui témoignent de la présence plus ou moins récente d'un ours
dans le secteur. C'est le plus grand carnivore de France, mais
aussi le plus menacé : il ne reste que quelques individus
arpentant les forêts et les prairies de certaines vallées
pyrénéennes. Surtout la vallée d'Ossau et la vallée
d'Aspe. Comment reconnaître
les indices, les empreintes Elle comporte 5
doigts avec des griffes qui sont souvent invisibles au sol. La
patte arrière est différente de la patte avant. Elle est plus
longue, moins large et ressemble à un pied humain.(14 cm de
large et 15 cm de long pour les pattes avant, 12 cm de large
et 26 cm de long pour les pattes arrières) La neige est un
exellent support pour trouver des traces mais celles-ci sous
l'effet du soleil, se déforment très vite et prennent des
proportions qui peuvent nous induire en
erreur. Les traces de griffes sur
les arbres. Elles sont
situées, sur l'écorce des arbres, jusquà 1.80 mètre du sol et
sous forme de 3 ou 4 marques parallèles. Les poils.
Ses poils sont longs et fins. On peut les
découvrir dans les broussailles, ou sur les
arbres. Les
excréments. Les crottes ont
généralement l'aspect d'un boudin court, compact à structure
granuleuse. En fonction de l'alimentation du moment elles
diffèrent. Les fourmilières, et
guêpiers. Dans sa recherche de nourriture, l'ours peut être
attiré par les fourmilières où il trouve une source de
protéines animales et les guêpiers où il prélève le miel.
Après son passage, tout est saccagé mais seule la présence de
poils ou d'empreintes permet d'attribuer ou non les indices à
l'ours.
Loups
Une centaine de loups vivent actuellement
en Lozère dans un biotope naturel d’une
vingtaine d’hectares. Sur les Terres de Légendes du
Gévaudan, vous pourrez découvrir des loups de Sibérie, de
Mongolie, de Pologne et du Canada. Au cours des visites
guidées, le travail de sensibilisation et de réhabilitation de
cet animal méconnu, vous permettra de mieux connaître le
comportement du loup ainsi que de son retour en France sur
l’arc alpin. Vous comprendrez alors qu’il s’agit d’un animal
timide, craintif et non agressif envers l’homme malgré toutes
les légendes et histoires qui existent encore sur lui.
L’exposition muséographique évoque à travers films,
diaporamas, espaces thématiques et ludiques les liens passés
et actuels entre l’homme et le loup
Le Goéland d'Audouin
Le Goéland d'Audouin est strictement
confiné à la Méditerranée, où ses effectifs très dispersés
s'avèrent bien faibles. Pendant longtemps, les informations
sur le goéland d'Audouin sont restées rares et fragmentaires
car l'espèce est généralement confinée sur des îles difficiles
d'accès. Depuis que le naturaliste français Payraudeau a
publié en 1826
sa
description et lui a donné le nom d'un confrère, des
collectionneurs de peau et d'œufs l'ont recherché avec ardeur
pour s'assurer des spécimens, biens côtés sur le marché en
raison de leur rareté. Les rats, qui pullulent sur
certaines îles, seraient des ennemis bien plus inquiétants,
surtout pour les œufs et les petits, mais nous n'avons aucune
précision de leur prédation. Enfin le rôle de l'homme est a
considérer, en Méditerranée le ramassage des œufs de goélands
est volontiers pratiqué par les pêcheurs, ainsi que par les
collectionneurs ou trafiquants d'œufs pour qui ils
représentent un bon profit L'appréciation des effectifs de
l'espèce est compliquée par la diversité des informations dans
le temps et dans l'espace, en raison surtout des difficultés
d'accès aux lieux de
nidification. Le "Red Data Book" mentionne que la population
totale a été estimée à moins de 200 individus, mais que des
recherches plus systématiques devraient obtenir un chiffre
bien plus élevé. Enfin, même si le goéland d'Audouin n'est
pas aussi rare qu'on pouvait le craindre, il dépend de six
petites îles seulement, égrenées sur une distance dépassant
3000 Kilomètres et cela est inquiétant. La protection de ces 6
îlots est en conséquence la mesure la plus rationnelle qui
puisse être prise pour la conservation de cet oiseau
typiquement méditerranéen.
Lynx
Pardelle
Félin de taille moyenne, haut sur pattes et de
queue courte, le Lynx porte des pinceaux de poils noirs très
apparents au bout des oreilles et un pelage de couleur
générale brun-gris jaunâtre semé de taches indistinctes sur le
corps. La race espagnole, plus petite que les autres forme
eurasiennes, se distingue par sa fourrure moins épaisse et ses
moucheture plus prononcées. Jadis, le Lynx était largement
répandu dans les régions forestières du continent, où la forme
espagnole occupait la majeure partie
de la péninsule ibérique, peut-être jusqu'aux Pyrénées vers le
nord. Mais l'espèce a disparu aujourd'hui de presque toute
l'Europe occidentale, où elle ne subsiste qu'en quelques
massifs montagneux. Ce félin habite certains secteurs des
Pyrénées, mais on s'est longtemps demandé si les spécimens
pyrénéens appartenaient ou non à la race ibérique.Bien que le
Lynx se soit adapté à un milieu assez
ouvert, la forêt s'avère d'une importance essentielle pour
l'espèce. Aussi les déboisements, en détruisant beaucoup de
ses habitats naturels, l'ont contraint à se retirer dans des
régions moins favorables. Sa régression a été accélérée par
la persécution acharnée dont il est victime, sous prétexte des
dommages occasionnels infligés au bétail. Actuellement le Lynx
n'est connu avec certitude qu'au sud de l'Espagne. Il est
confiné dans des massifs montagneux peu parcourus comme la
Sierra Morena et les mont de Tolède, puis dans plusieurs
"cotos", ou chasse gardée, dans le delta du
Guadalquivir
Le Bison
d'Europe
Comparé
au bison d'Amérique, celui d'Europe atteint une plus grande
hauteur qu garrot, avec un corps plus allongé, moins trapu, et
des jambes plus longues. Le bison américain étant en premier lieu un animal paissant l'herbe
des prairies découvertes, il lui fallait entreprendre de
longues migration saisonnières à la recherche de pâtures. Le
bison d'Europe, habitant essentiellement les régions boisées
et broutant les écorces, était relativement
sédentaire. On peut supposer que la principale raison du
déclin du bison fut l'exploitation excessive des forêt
européennes et, par places, l'extirpation presque totale. La
chasse y a contribué, mais semble avoir eu moins de
signification que la destruction de l'habitat forestier. Les
deux guerres mondiales successives occasionnèrent d'énormes
pertes également chez le bison. Après le seconde guerre, ce
fut la Pologne qui prit la direction d'un programme d'élevage.
Restaurer le Bison d'Europe demande maintenant des
réintroductions sur une grande échelle. Les effectifs actuels
permettraient de les réaliser, mais la difficulté est qu'il
n'y a pas de forêts assez vastes pour cela sinon en
Russie.
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