Le conseil qui suit
fait partie de ces informations peu nombreuses qui
s'échangent sur internet auxquelles on doit prêter
attention et qu’on doit suivre.
Quand j'ai eu mes deux crises cardiaques en septembre
dernier, le médecin qui m'a soigné aux urgences du
Secours Mutuel m'a demandé si j'avais pris de l'aspirine
après avoir ressenti la douleur dans ma poitrine.
J'ai dit au médecin qu'à la maison nous n'avions pas
d'aspirine.
Et il m'a donné ce conseil : dans chaque foyer, il doit
y avoir un tube d’aspirine,
Soit de dose normale soit de 81 mg, spécialement dans
les foyers qui comptent des personnes de plus de 60 ans.
Bien sûr, ces aspirines doivent
Être disponibles pour que, au cas où cette douleur dans
la poitrine se manifeste vous puissiez les prendre sans
perdre de temps.
Grâce à Dieu, les infarctus que j'ai eus n'étaient pas
graves, mais le niveau d'enzymes que j'avais était tel
que j'aurais pu perdre la vie si je n’étais pas arrivé à
temps à l'hôpital.
PAR CONSEQUENT ...
Si vous n'avez pas d'aspirine à la maison, achetez un
tube et gardez-le dans un endroit accessible. Dieu sait
si cela peut faire
la différence entre la vie et la mort.
Notez : qu’il existe d’autres symptômes d’attaque
cardiaque suivis ensuite d’une douleur dans le bras
gauche. Vous devez aussi prêter
attention à une douleur intense dans la mâchoire
inférieure, des nausées et sueurs abondantes car ce ne
sont pas non plus des symptômes communs.
Détail : Durant une crise cardiaque, au début vous
pouvez ne pas ressentir de douleur dans la poitrine. 60%
des personnes qui ont eu une crise
cardiaque pendant qu'elles dormaient, ne se sont plus
relevées. Cependant, une douleur dans la poitrine peut
vous réveiller d'un sommeil profond.
S'il en était ainsi, faites fondre immédiatement 2
aspirines dans la bouche et avalez-les avec un peu
d’eau. Appelez tout de suite le SAMU, la Police ou
les Pompiers en disant "crise cardiaque " et en
informant que vous avez administré 2 aspirines.
Asseyez-vous sur une chaise ou un fauteuil et
attendez l’arrivée des secours.
NE VOUS RECOUCHEZ PAS !!!
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L'aspirine, le futur
remède contre les cancers ?
Les nouvelles parvenant de Grande-Bretagne ravissent
Bernard Bégaud, professeur de pharmacologie à
l'université de Bordeaux. L'action préventive de
l'aspirine prise au long cours et à petites doses contre
de nombreux cancers est selon le directeur de l'unité de
recherches Inserm U657 « une nouvelle de santé
publique majeure. Même si cette information,
souligne-t-il, n'est pas entièrement nouvelle, c'est
aussi un pied de nez extraordinaire. »
Pied de nez, à une recherche coûteuse et sophistiquée.
Car l'aspirine appartient depuis l'antiquité égyptienne
à la pharmacopée humaine. C'est le médicament le plus
consommé du monde (11 milliards de comprimés). Et il
n'est pas possible qu'un grand groupe pharmaceutique
mette la main dessus. Une équipe du professeur Peter
Rothwell de l'université d'Oxford a ainsi évalué qu'une
consommation minime d'aspirine (75 milligrammes par
jour) réduit de 24 % le risque de cancer colorectal et
d'un tiers sa mortalité chez les personnes déjà
atteintes.
Diminution de 34 %
« La décoction d'écorce de
saule, rappelle Bernard Bégaud, est attestée sur un
papyrus égyptien de 1550 avant Jésus-Christ et le remède
était connu des Grecs et des Romains. » Il faudra
attendre 1899 pour que la société Bayer dépose le brevet
et la marque de l'aspirine, l'acide acétylsalicylique.
Ce médicament possède plusieurs propriétés
pharmacologiques. C'est un antalgique qui diminue la
douleur, un antipyrétique qui diminue la fièvre, un
anti-inflammatoire et un antiagrégant plaquettaire qui
empêche la coagulation du sang. L'étude de l'équipe
anglaise a été jugée « très bien faite, solide sur le
plan méthodologique, et qui ouvre la voie à une approche
de prévention efficace et faisable des cancers »,
d'après le docteur Catherine Hill, épidémiologiste à
l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif.
L'étude de Peter Rothwell et de ses collègues étudie les
relations entre prise d'aspirine et cancers. Au total
sept essais ont été « méta-analysés, comme l'explique le
professeur Bégaud, incluant plus de 25 000 patients. »
Globalement chez les malades sous aspirine, la mortalité
par tumeur maligne s'est avérée réduite de 21 % pendant
la durée des études. Les bénéfices étaient encore plus
marqués au-delà de cinq ans, avec une diminution de 34
%, tous cancers confondus, et même de 54 % s'agissant
des tumeurs gastro-intestinales. Pour autant personne ne
conseille aux patients de se gaver d'aspirine qui a des
inconvéniients gastriques chez certains patients.
« Il existe aussi un autre inconvénient, complète le
professeur Bégaud. La prise d'aspirine peut entraîner
une hausse des accidents vasculaires hémorragiques.
Reste, assure-t-il que ce qui manque actuellement dans
l'étude, c'est la connaissance du mécanisme qui entraîne
l'effet de l'aspirine sur le développement des cancers.
Nous sommes peut-être à la veille de l'ouverture d'une
piste fantastique. » Dont il espère bien que les
chercheurs en cancérologie vont se lancer à sa
poursuite.
Source :
Sud-ouest du 9 décembre 2010
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