Problématiques de nos modes de vies
Il est dorénavant acquis que nous, citoyens des pays industrialisés, sommes pleinement responsables de la dégradation de l'environnement, autant sur le point du changement climatique, de la biodiversité, des ressources que de notre santé et notre cadre de vie.
En effet, on croit souvent à tort que la défense de notre santé et notre environnement n'est pas de notre ressort, bien au contraire nous représentons une force considérable. Forts de cette nouvelle demande, industriels et politiques devront forcément s'adapter pour satisfaire l'équilibre économique, social et environnemental auquel nous aspirons. A ce titre, nous vous proposons ici quelques gestes simples, responsables, efficaces et de surcroît économiques ! Pour qu'au quotidien, ils contribuent au développement durable (soutenable) de nos sociétés, seule solution censée pour les générations en cours et à venir. En effet, ne serait-ce qu'en tant que consommateur, tous les produits que nous achetons ont un impact sur l’environnement, car ils nécessitent, de par leur production, leur emballage et leur livraison, des matières premières et de l'énergie. Mais certains produits sont plus respectueux de l'environnement que d'autres, tout en conservant leurs qualités : il s'agit des écoproduits. Les consommateurs représentent environ 1,7 milliard de personnes soit un quart de la population mondiale...

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La prévention lors des achats

Réutiliser ou refuser les sachets plastiques
Distribués en grande surface (18 milliards d'unités sont distribuées par an, 10 milliards ne sont pas recyclés), ils sont à l'origine d'une pollution affligeante : plus de 120 millions de sacs plastiques sont dispersés sur le littoral français. Ainsi, la France détient le triste record d'un des plus gros consommateur de sacs plastiques au monde. Vous pouvez tout à fait endiguer ce phénomène via l'usage de sacs cabas réutilisables, de paniers comme il y a quelques années...

Préférer les pots contenant davantage de produits

Ces pots sont moins chers (rapport prix/poids) et économisent souvent les emballages sources de déchets. Privilégier par exemple un sac de 2 kg de riz, plutôt que 4 boîtes de 500 g.
N'hésitez pas à vérifier le prix au kg ou au litre d'un produit sur l'étiquette placée sur le rayonnage : un nombre écrit en tout petit qui vous permet pourtant de comparer.
Éviter au maximum les produits jetables et les emballages
Les industriels veulent faire plus pratique, plus sexy au détriment des déchets dont le volume et le poids ne cessent de croître : chaque français en produit plus de 353 kg par an (ADEME, 2006), contre 220 kg dans les années 60. Les lingettes qui se démocratisent pour tous les usages en sont un exemple frappant. En pérennisant vos produits, vous économisez de l'argent tout en diminuant vos déchets.
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Les déchets à la maison

Refuser la publicité dans la boîte aux lettres
Nous recevons en moyenne 40 kg de prospectus et publicités non sollicitées par an. Une quantité non négligeable qui entraîne, pour une ville de 100 000 habitants une dépense de 250 000 € par an pour les traiter une fois à la poubelle (ADEME, 11/2005). Un moyen simple et efficace de ne plus recevoir de publicité dans sa boîte aux lettres et d'y apposer un papillon « Merci d'épargner ma boîte aux lettres ! », une initiative du ministère de l'Écologie et du Développement durable encouragée par SITE.
Vous avez un jardin ? Récupérer les déchets alimentaires
Installez une poubelle pour les déchets organiques (1/3 des déchets) afin de les transformer en compost pour le jardin. Vous pouvez vous procurer un composteur qui en quelques mois fera de vos déchets alimentaires du compost pour fertiliser votre jardin. Vous êtes en appartement ? Fabriquez ou procurez-vous un lombricomposteur afin de transformer vos matières organiques en terreau et engrais liquide pour vos jardinières. Sans odeur, sans contrainte, les vers travaillent pour vous et mangent : vos épluchures de fruits et légumes, vos rouleaux en carton de papier toilette et essuie-tout, vos marcs et filtres à café, vos feuilles mortes, vos sachets de thé, vos restes de pain, votre vieux terreau, etc... Ils régénèrent tout cela en un lombricompost d'excellente qualité. Cela permet de réduire de 30% la quantité de nos déchets non triés qui finissent bien souvent à l'incinération.
Ne pas jeter dans l'égout ni les toilettes
les médicaments périmés. Les pharmaciens reprennent gratuitement les anciens médicaments.
 les huiles de vidange ou les fonds de peinture réservés aux déchetteries. 1 litre d'huile recouvre jusqu'à 1000 m2 d'étendue d'eau !
N'oubliez pas de trier vos déchets !

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Les déchets à l'extérieur

N'entretenez pas et ne créez pas de décharges sauvages
Par flemme et par ignorance, des tas d'ordures se créent sur le bord de la chaussée, dans une impasse, ils sont alors fréquemment alimentés par d'autres qui aiment profiter de cette solution de facilité, de surcroît populaire, donc acceptable. Pourtant, il existe des déchetteries qui sont mises gratuitement à votre disposition. Ceci afin de garder propre des espaces souvent plus sauvages qui sont alors pollués et d'éviter aux plus jeunes de s'amuser dans nos déchets.
Ne déversez aucun produit dans les cours d'eau.
Les rivières et la mer ne doivent plus êtres des poubelles pour nos produits chimiques. La toxicité de certains produits est telle qu'ils peuvent entraîner la mort de milliers d'animaux à la suite d'un rejet. N'oublions pas que les toxines ainsi déversées dans la nature nous reviennent forcément, et en grande quantité, via notre alimentation... Préférez donc les centres de collectes mis en place en vous renseignant notamment auprès de votre Mairie.
Refuser les prospectus et papillons
Ils nous sont tendus un peu partout : dans la rue, les transports publics, les soirées... Ils sont souvent pris pour être jetés deux mètres plus loin, rarement à la poubelle. Refusez ces publicités supplémentaires ou demandez de quoi il en retourne avant de les prendre machinalement. Moins de déchets et peut-être moins de prospectus seront ainsi produits. Ne vous inquiétez pas pour l'emploi ainsi occupé par cette personne et qui pourrait disparaître,il y a bien d'autres postes à créer pour préserver et nettoyer notre environnement...
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La plaisance et la gestion des macro déchets

La pollution maritime la plus médiatisée est sans conteste celle des marées noires ou autres dégazages intempestifs au large de nos côtes. Du moins, à première vue, c’est celle qui nous semble la plus visuelle et la plus frappante avec des images insoutenables d’oiseaux mazoutés et de plages et littoraux souillés par des galettes de pétrole visqueux. Il est cependant une manifestation beaucoup plus insidieuse dont on ne relate pas les conséquences comme il devrait (où seulement à l’approche de la période estivale lorsque les parasols fleurissent sur les plages), à savoir le rejet en mer de macro déchets occasionnés par le trafic maritime et la navigation de plaisance, plaisance dans laquelle nous sommes directement impliqués et pointés du doigt en tant qu’« acteurs responsables ». Laissons de côté, le trafic maritime de gros calibre qui dépend plus de l’industrie et de l’économie pour nous pencher sur un phénomène dont nous avons les clefs en mains pour l’enrailler : la gestion des macro déchets. Car en mer il est indispensable que chacun soit conscient des conséquences de ses actes. Les actes de négligence étant encore trop considérés comme minimes face aux pollutions accidentelles. Les déchets de plastique constituent l'essentiel des macro déchets. De 60 à 95% selon les sites. Ils sont constitués principalement d’emballages (sachets plastiques, bouteilles, emballages divers). Les objets en verre (bouteilles, flacons), en métal (canettes de boissons...), les tissus, les objets en cuir ou en caoutchouc viennent ensuite. Les déchets collectés en mer et sur le littoral ne sont pas tous déposés sur place, mais de provenances diverses : abandons sur le littoral par des touristes irresponsables, rejets dans ports (eaux usées, huiles…), décharges sauvages activités domestiques, agricoles et industrielles, navires de passage et de plaisance, résidus de matériel de pêche (filets et lignes …) origine naturelle (algues, bois…)
Il est de bon ton de rappeler que la biodégradabilité de certains déchets est très longue :
Mouchoir en papier : 2 mois
Mégot de cigarette : 6 mois
Huile de vidange : 5 à 10 ans
Canette en aluminium : 100 ans
Sac et bouteille plastique : 100 à 500 ans
les macro déchets se concentrent aux embouchures des estuaires des fleuves et des rivières, et sur les littoraux et en mer. Les fortes houles et les conditions météorologiques sont génératrices d’arrivées de déchets sur les plages. Des plages qui d’année en année sont de plus en plus souillées par ces macro déchets indésirables, du fait de l’émergence de la navigation de plaisance le long de nos littoraux. Mais on pense à tort qu'il d'un phénomène surtout côtier. Hypothèse malheureusement fausse. Les déchets sont en effet transportés par les courants océaniques et terminent leurs parcours dans des zones où ils s'accumulent et constituent de véritables décharges sous-marines.

           

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