

Sans
le corail, un animal bien étrange, nous n’aurions pas le plaisir
d’admirer la Grande
Barrière
australienne ou la barrière de Belize dans les Caraïbes.
De même, un atoll qui est un anneau de récifs coralliens
n'existe que grâce au corail.
Toutes ces merveilles qui rendent nos fonds marins si variés et
colorés sont actuellement en grand danger.
Qu’est ce qu’un récif de corail ?
Les récifs coralliens sont des structures résistantes, bâties à
partir des débris des petits organismes marins. La majeure
partie d’un récif corallien est composée d’un bloc calcaire
provenant du squelette et des fragments de coquilles des animaux
morts ayant vécu sur le récif. Une faune, très diversifiée, vit
dans la couche superficielle du récif. Quand ces animaux
meurent, leurs squelettes et débris solides vont consolider le
socle et participer à la croissance du récif.
La formation des récifs
Les organismes bâtisseurs de récifs sont les coraux durs. Les
constructeurs de récifs
sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral
contenant 98%à 99% de carbonate de calcium. Le jeune polype
produit une base calcaire, sorte de calice servant de fondation.
Les coraux forment, en s’accumulant, de vastes ensembles : les
récifs.
D’autres
animaux participent à l’édification comme les mollusques. Les
poissons qui broutent la surface du récif produisent le sable
qui vient combler les interstices.
Le tout est cimenté par des algues et des bryozoaires qui
donnent au récif sa solidité.
Les
récifs ne peuvent pas se former n’importe où. La salinité, la
température, la limpidité, l’oxygénation et la luminosité de
l’eau doivent remplir certaines conditions.
Ainsi, la teneur en sel de l’eau doit être inférieure à 35% (Mer
Baltique, Mer Noire). Cependant, certains coraux sont très à
l’aise dans les 40% de la Mer Rouge.
La température ambiante idéale et de 25 à 29°C et ne doit pas en
tout cas descendre en dessous de 18°C. La limpidité de l’eau est
importante car d’elle dépend l’éclairage solaire indispensable
aux zooxanthelles. Ce sont des algues qui vivent en symbiose
avec ces coraux
Elles pullulent dans leurs tissus. Elles transforment par
photosynthèse le dioxyde de carbone produit par la respiration
des polypes. Ces algues fournissent à leurs hôtes leur oxygène
et une partie de leur alimentation. C’est ainsi que les coraux
élaborent le carbonate de calcium dont est fait leur squelette.
Les algues sont donc indispensables à la croissance et à la
réparation des coraux. De ce fait, on ne rencontre les récifs
coralliens que dans les eaux claires. De plus, ces récifs ne se
trouvent jamais en profondeur, généralement pas au-delà de 30 m,
très rarement jusqu’à 50 m.
La grande barrière
de corail australienne
Immense barrière, ce récif couvre une surface de 230 000 Km² et
s’étend sur 2 300 Km, à
l’est
de l’Australie, le long de la côte du Queensland. Les récifs
représentent une bande de 20 Km de large. Il y a des dizaines de
milliers d’années que les coraux ont commencé à s’y accumuler.
La Grande Barrière est la plus grande construction érigée par
des êtres vivants. La Grande Barrière de corail change chaque
jour. La partie émergée des récifs meurt, celle immergée
continue sa progression. Masse d’environ 2 900 récifs, englobant
300 îles, elle offre un spectacle sous-marin extraordinaire. Des
formes de vies incroyablement variées y résident : herbes
aquatiques, éponges, mollusques, tortues, d’innombrables
poissons aux couleurs éclatantes qui se mêlent à toutes sortes
de coraux.
Menaces contre les
récifs
Si l’activité humaine constitue une menace évidente, les récifs
sont soumis à d’autres agressions. La vie dans les récifs n’est
pas un long fleuve tranquille. L’harmonie ne règne pas toujours
dans cet univers où on lutte pour la vie. L’étoile noire ou
couronne d'épines est une étoile de mer, mangeuse de corail.
L’Acanthaster planci opère en groupe et peut détruire un récif
entier. Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras couverts
d’épines venimeuses. Elle dissout les polypes du corail grâce à
des sucs digestifs et s’en nourrit par succion. Une seule étoile
détruit 6 m² de récif par an. Les attaques sont collectives. On
a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 Acanthaster sur une
bande de 2 Km.
Sa recrudescence serait en partie due à l’augmentation des eaux
usées côtières qui favorisent son développement. De nombreux
gastéropodes nichent sur les coraux, broutant les polypes dès
qu’ils sortent. D’autres animaux, v ers et crustacés, perforent
le squelette des coraux, affaiblissant la structure toute
entière. Parmi les poissons, le poisson-perroquet est le pire
ennemi des coraux. Sa puissante mâchoire racle le squelette du
corail en quête d’algues vertes. Les gros poissons coffres
arrachent également des fragments de squelette avec leurs dents.
Enfin, les poissons papillons s’attaquent aux tentacules des
coraux dès qu’ils se déploient. Les récifs coralliens sont
fragiles et particulièrement sensibles à l’activité humaine. On
déplore actuellement la destruction de 20% des récifs
coralliens. Si rien n’est fait rapidement, c’est 40% de ces
merveilles qui disparaîtront dans moins de 30 ans. Certains
récifs souffrent de la surpêche et de prélèvements inconsidérés.
Ils sont les victimes de la pollution des eaux du monde entier
et le tourisme grandissant sur les côtes n’arrange rien car cela
a augmenté considérablement le rejet des eaux usées. Le
réchauffement de la planète constitue un autre danger. Quand la
température de l’eau s’élève, les polypes coralliens réagissent
en expulsant les algues avec lesquels ils vivent en symbiose. Ce
rejet provoque leur blanchiment. Ce phénomène se produit chaque
fois que la température des eaux atteint 31°C.
Même si on arrive à diminuer l’effet de serre, le siècle à venir
va être un cap très difficile pour les coraux.
Sources:


Le corail en images
Images
achetées avec Art Explosion

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